Début 2012, le MNLA (Mouvement pour la Libération Nationale de l’Azawad) composé de Touaregs associés aux groupes islamistes AQMI, Ansar Dine et le MUJAO déclenchent une insurrection violente dans le nord du Mali dont ils prennent le contrôle en quelques mois. Le 6 avril, ils en proclament unilatéralement l’indépendance immédiatement rejetée par toute la communauté internationale. Le 25 mai, le MNLA et les groupes islamistes mettent leurs forces en commun pour former le Conseil transitoire de l’Etat Islamique de l’Azawad et imposent la charia. Aggravant la débâcle des forces maliennes mal équipées pour lutter contre des groupes islamistes armés bénéficiant de financement en provenance des monarchies du Golfe, une frange de l’armée en colère a définitivement mis fin à l’ordre constitutionnel en renversant le président élu Amadou Toumani Touré lors d’un coup d’état en mars. Le Mali pourrait devenir « l’Afghanistan de l’Afrique » sans intervention rapide et forte et représente donc un enjeu pour la paix, la sécurité et le développement de toute la région. Le bilan de la crise actuelle est déjà préoccupant. Suite à l‘insurrection, on déplore l’effondrement politique du pays et une crise humanitaire avec plusieurs centaines de morts et près de 300 000 réfugiés. Les habitants sous la coupe des groupes islamistes armés sont victimes de nombreuses exactions et atteintes aux droits de l’Homme. Les observateurs rapportent des cas d’exécutions sommaires, viols, mutilations ou encore de lapidations. Nous assistons également à la destruction du patrimoine culturel reconnu par l’UNESCO sous le regard de la communauté internationale silencieuse et immobile. Nous réclamons le réengagement militaire du gouvernement malien avec l’appui logistique et humain de troupes africaines de la CEDEAO ou l’Union Africaine afin de rétablir la souveraineté du Mali et délivrer les populations du nord du pays. Nous demandons à la France et à l’Union Européenne un positionnement clair en faveur du principe de souveraineté du Mali, son unité et l’intangibilité de ses frontières ainsi que la condamnation ferme des acteurs de l’insurrection menée par le MNLA et les groupes islamistes armés. Nous appelons la communauté internationale à adopter des sanctions contre les pays finançant des groupes terroristes sévissant au Mali. Nous sollicitons l‘aide et la coopération militaire, logistique et humanitaire de tous les pays amis du Mali attachés à sa souveraineté, aux libertés et au Droits de l’Homme. Nous invitons le gouvernement de transition et tous les membres de la classe politique ou de la société civile à œuvrer dans le seul intérêt du Peuple et de la Nation et préserver sa cohésion. Comité de soutien au Mali 2getherforafrica@gmail.com