
Wallonie pour le retour en France


Le mariage de la carpe et du lapin. Nul, dans un couple, ne peut etre le boulet de l\'autre. Et chacun doit pouvoir vivre sa vie librement lorsque le couple est mort. J\'aimerais que les Wallons recouvrent leur ame perdue dans un mariage force en laissant aux Flamands la liberte de choix de leur destin. Ni les Flamands ni les Wallons n\'avaient a gagner dans cet arrangement d\'un autre age. Dans un mariage du XIXeme siecle, les maries de force n\'avaient d\'autres solutions que de vivre ensemble. Mais nous ne sommes plus en 1830. Il est sain et normal que nous cherchions a nous emanciper. Flamands ET Wallons d\'aujourd\'hui, chacun de leur cote, ont le droit et meme, eut egard aux generations a venir, le devoir, de s\'epanouir. Or, il n\'y a pas d\'epanouissement dans la contrainte. Irremediablement inconciliables, les valeurs et les aspirations des Flamands et celles des Wallons sont tout en etant respectables. Le politique flamand, germanique, a une vue d\'ensemble et oeuvre pour sa nation. Le wallon qui est latin est individualiste et sa carriere prime. Nous sommes intrinsequement incompatibles. Notre Wallonie, qui fut si belle et forte, est a l\'agonie. Je suis profondement convaincu que cette mort annoncee tient de l\'action et de la responsabilite, pour ne pas dire de l\'inaction et de l\'irresponsabilite, des politiques wallons, bien plus que celle des flamands. Neanmoins, il faudra leur confier une derniere tache: la separation sans douleur des regions. A charge pour ces politiques de preparer au mieux, pour tous -en ce je pense aux electeurs comme aux elus et aux Flamands comme aux Wallons-, la separation des regions et notre rattachement a la France, notre veritable patrie. Lorsqu\'un couple se separe, il est bon que, chacun de son cote, les conjoints se jettent dans une nouvelle vie, sans perdre leur temps a s\'apitoyer sur leur sort ou a jeter l\'anatheme sur l\'autre. La vie, c\'est aller de l\'avant. Aller de l\'avant, c\'est preparer l\'avenir. L\'avenir, pour les Flamands comme pour les Wallons, commence par une ultime action commune: la separation. Et la separation a l\'amiable, signe de dignite, est le moins douloureux de tous les maux. Moins couteuse en argent, en energie, en temps et en douleurs inconsolables. Remuer le passe c\'est l\'immobilisme. Les conflits n\'arrangent rien. Ils ne sont jamais que le prelude a l\'horreur. Car tout le monde sait -mais il n\'est pas politiquement correct de le dire, c\'est pourquoi nos politiques le taisent-, tout le monde -chez nous comme hors de nos frontieres- sait tres bien que ce qui se passe au Kenya, au Rwanda, au Kosovo ou en Irlande du Nord peut -va- se reproduire ici. A la tragi-comedie actuelle, la seule issue digne, l\'unique solution pour ne pas sombrer dans la tragedie, est de laisser aux Flamands le sort qu\'ils souhaitent pour eux-memes et que nous, Wallons, prenions notre destin en mains et que nous retrouvions notre chez nous, que nous retournions en France ! Maintenant ! Relevons la tete et refusons de nous laisser aller a larmoyer, a geindre, a se plaindre et a tendre la main pour quemander une obole. Soyons, enfin, dignes! Cette petition est une intiative personnelle et sera envoyee aux principaux responsables politiques flamands, wallons et francais.
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