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Pétition du refus de l'aide humanitaire empoisonnée de la République Dominicaine au peuple haïtien

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République dominicaine et solidarité humanitaire dans des zones militarisées déclarées diplomatiques: de l’indécence de l’exécutif et des élites à une occupation du voisinage

Haïti, de par sa position géographique au niveau de la Caraïbes et sa vulnérabilité exacerbée et plurielle, est fortement exposée à différents types d’aléas tantôt climatiques, hydrométéorologiques, géo-sismiques, et téchnologiques ; un ensemble de désastres naturels auxquels viennent lourdement s’ajouter ceux que l’ingouvernabilité, l’indécence et la mauvaise foi de nos élites politiques et économiques exposent la quotidienneté de l’homme haïtien. Au cours de ces 25 dernières années, le pays a connu des catastrophes sans précédents ayant causé beaucoup de pertes en vies humaines, en bétails et en matériels. Lesquels événements adverses ont frappé avec la même rigueur les autres pays de la zone. Toutefois, la gouvernance haïtienne et les élites nationales de toute chapelle confondu, semblent plutôt se contenter de bien se préparer à l’extrême vulnérabilité, pour réduire la première République noire et indépendante du monde, à un pays d’hommes et de femmes à genoux et rampant pour des miettes insalubres, malsaines et empoisonnées de certains pays se réclamant amis de notre chère patrie, afin de tirer leurs épingles mesquines de la puanteur de la boue, dans laquelle ils laissent patauger la population.

Comme toutes les autres, la catastrophe produite par l’ouragan Matthew dans le Grand Sud, réveille certaines consciences de leur léthargie et les laisse impuissantes devant la panne provoquée du train du développement ; selon que l’on veuille adopter le modèle conceptuel impérialiste du développement. La catastrophe causée par Matthew a, une fois de plus, montré la grande vulnérabilité, malheureusement indéfiniment croissante du pays, mais aussi et surtout l’impréparation, l’indécence et la mauvaise foi de nos dirigeants, et ce en dépit des études et des projets réalisés démontrant la fragilité de ces zones. Les chiffres et les nombres annoncés dans les bilans partiels s’entrechoquent, mais on compte des centaines de morts et de disparus, des dizaines de milliers de sans-abris. Les autorités locales ne sachant pas combien il y avait de personnes et de maisons dans leurs localités, ne peuvent pas non plus parler de morts et de disparus. En fait, l’ Haïtien n’a même pas droit à une existence légale, car n’étant enregistré nulle part pour la grande majorité. Le constat ne sera pas différent pour les bétails ou les pertes agricoles. Les dirigeants, les élites politiques et économiques maintiennent la population et leurs biens dans une situation d’inexistence légale qui arrange leurs avantages mesquins et pérennise leur pouvoir.

Comme suite à toutes les autres, que ce soit à travers l’élan humaniste des citoyens des peuples ou sous couverture du Droit international humanitaire ou surtout sous l’hospice du Droit d’ingérence humanitaire des courtiers de l’humanitaire, la solidarité dite internationale prime et souvent pervertit toute impulsion citoyenne d’entraide mutuelle telle que promeut notre devise nationale: L’union fait la force.

Néanmoins, dans cette Logique naturelle soit de visibilité ou de solidarité, les amis se diligentent pour venir en aide avec pour la plupart des agendas de bonne foi et d’autres des mobiles surement inavouables. Toutes ces machineries contribuent pour la plupart et avec beaucoup d’humanité à accompagner les populations et d’autres à vassaliser le pays sur la scène internationale par la promotion des experts emportant les millions ou les milliards mobilisés, détruire et vilipender l’économie nationale et même réduire les gouvernements successifs à des parias politiques forts de leurs diplômes et de leurs voyages d’études ou professionnels. Les aides humanitaires apportées au pays suite aux différentes catastrophes, fournissent du travail et de l’argent aux ressortissants de certains pays donateurs, qui le plus souvent sont des militaires, des engagés ou des 36 mois, qui ne viennent pas en zone de conflit armé. Les exemples sont nombreux, si on veut seulement prendre en référence le cas du tremblement de terre de 2010.

C’est dans ce contexte, que l’occupation incessante du pays est garantie par ces pays dits amis. Et aujourd’hui, alors qu’ils parlent d’ile d’Hispaniola, les secours humanitaires dominicains non seulement nous arrivent avec 1 200 militaires, oh que dis-je, Boy-scout, car nos dirigeants ne veulent pas d’armée sur leur territoire, mais aussi déclarent leur zone de campement : Zone diplomatique. Une diplomatie au bout d’un fusil. Mais, ils ont oublié que le convoi doit se déplacer et que leur parcours est également une zone diplomatique.

Sans entrer dans les considérations et les confusions probablement volontaires qu’entretiennent les notions de droit et devoir d’ingérence humanitaire et, au risque de me faire déclarer de cynique ou d’anti relation entre les deux peuples, tout citoyen et toute citoyenne encore vertébrée sur le territoire de la République d’Haïti doit se demander quelle est la démarcation entre les mobiles humanitaires de la République Dominicaine et ses mobiles politiques? Pourquoi dans un élan de secours humanitaire que les Dominicains arrivent sur le territoire avec des armes de guerre, démonstration à l’appui et exigent à ce gouvernement de s’enfoncer dans son illégitimité en imposant que leurs zones d’intervention soient considérées comme des zones diplomatiques? Pourquoi un pays doit solliciter, dans un tel contexte, d’un autre pays que lui soient attribuées des zones diplomatiques militarisées?

Certes, le Droit international humanitaire se définit comme l’ensemble des règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et restreint les Moyens et les méthodes de guerre. Il convient de nous demander si nous sommes en guerre et pourquoi les Dominicains s’arrogeraient le culot de débarquer en Haïti avec une flotte d’environ 1 200 soldats, laissant une impression amère que la quantité de soldats est de loin supérieure à la qualité et la quantité de l’aide humanitaire apportée à une population très affectée, d’une part. D’autre part, le fait que le gouvernement dominicain envoie une aide protégée par des soldats, impliquerait-il une preuve d’incapacité et de méfiance des Dominicains dans notre police nationale à sécuriser un convoi humanitaire, ou une remise en question des capacités de l’organisation des nations unies en Haïti à travers la présence non-intervenante, sclérosante et agaçante de la MINUSTAH installée dans le pays depuis déjà 12 ans?

La conscience des ELITES reste léthargique….

Par ailleurs, pour nous aider à renforcer notre blancophilie, ils nous livrent des femmes pour compenser notre psychopathologie des couleurs et des teints. Pour mieux assoir leur hégémonie face à la faible gouvernance du pays, ils influencent notre moribonde économie. Pour mieux contrer notre sens de la souveraineté, ils financent nos candidats à la présidence et nous pourvoient en infrastructure universitaire. Pour s’assurer de contrôler notre santé et notre survie existentielle, ils nous pourvoient en soins de santé qualifiés de qualités, tout comme, ils ne cessent de nourrir les tables de nos familles en OGM et même en salami. Que dire des 23 produits frappés d’interdictions par l’Etat haïtien, combien d’entre eux constituent actuellement les contenus de ce convoi ?

Et si nous abordons la question des cadeaux reçus de la communauté internationale ou de la république occupante,l’université de Limonade est un exemple flagrant de nos indigestes comportements négativement marron. Car déjà et 5 ans après aucune réponse nationale et haitienne n’est donnée. Ce qui nourrit une impression que même 20 ans après, quand ces infrastructures universitaires auront besoin d’être réparées, si nou pa gentan deguepi yo nan peyi, c’est ce même donneur de poison qui viendra assurer la réparation. Car, il en est de même pour l’hôpital de l’Université d’Etat (UEH), construit par des Américains durant l’occupation en 1915, a été réparé par ces derniers à leur retour en 1994. En 2010, ils sont le contributeur pour sa reconstruction. Dommage que nos ELITES sont sans gênes ! Men…. Zaboka pouri pa janm fe Ayisyen danse…

Un peuple dont l’orgueil, la fierté et la dignité acculturés et délavés…

Malgré la profonde acculturation encouragée par les médias et les gouvernements, les dominicains savent surement que culturellement l’haïtien reste un peuple fier, digne et la tête altière quels que soient les événements et, comme pour frapper le petit orgueil restant à cette population désemparée, et, comme pour pour rappeler les refus essuyés de fouler militairement le sol haïtien en 2004 et en 2010, ce, malgré les tonnes d’aides apportées, poussent les frontières de la stratégie et de la folie d’occuper le pays à travers cette volonté de fonctionner dans un espace militarisé déclaré diplomatique. Très perplexe, surtout quand le 17 Octobre prochain ramène l’anniversaire de l’assassinat du fondateur de la mère patrie : Jean Jacques DESSALINES le Grand. Et surtout quand les mensonges et le silence des dirigeants ne rassurent pas le peuple…

Toutes les zones de déplacements des soldats dominicains seront des zones diplomatiques…

Si le droit international public, considéré comme le droit de gouvernance entre les États, organise et pousse les états à respecter l’ensemble des normes prescriptives, prohibitives et permissives régissant leurs relations, il est en droit de se demander, sous quelle base que la diplomatie haïtienne assignerait à la république dominicaine un territoire supplémentaire autre que là où règne son ambassade targuant d’être défini comme le prolongement de son territoire. Donc, pourquoi, avoir plusieurs territoires prolongés et, pourquoi sont-ils si lourdement armés? Quel est le projet que les complices ont omis au peuple haitien ? Veulent-ils refaire la réplique de 1823 avec Boyer entrainant une démarche de provincialisation d’Haïti à la république dominicaine?

La provocation ou plan bien ficelé….

Malgré les conditions de vies deshumanisantes imposées au peuple haïtien en vue de chercher un éclatement social, le peuple a, jusqu’à date résisté de ne pas tomber dans cette provocation des peuples se réclamant amis d’Haïti. Voilà pourquoi depuis les trente dernières années, les régimes et idéologies successifs d’Haïti n’ont fait que trainer le peuple et la nation dans les marasmes boueux de l’occupation étrangère telle que nous l’avions connu en 1994, en 2004, en 2010 et encore en 2016. De manière complice ou pas, ces amis ont pillé et ont aidé à piller les mines et richesses de la République vulnérable. Ils ont aidé à emporter les matières grises du pays par des résidences d’esclaves dorés, des offres d’enfantement pour une nationalité plus protectrice sous base que l’espoir est assombrissant pour Haïti. Ils ont appauvri la paysannerie, créer les chimères et les GNB, le tout dans un agenda d’éclatement social et d’occupation. L’aide humanitaire et l’ONGeisation comme vecteur ou panacée à cet éclatement maintiennent le peuple dans un état somnambule, zombifiant et parasitaire. Somme toute, toute démarche d’explosion sociale en Haïti étant encore vaine, la stratégie a dû changer de maître et de tête. Ainsi l’installation des zones militarisées déclarées diplomatiques par la république dominicaine constituent la plus grande provocation citoyenne et un chapitre s’annonçant sombre dans l’histoire insulaire des deux peuples. Car, le remède de la présence dominicaine ne sera et ne va pas être consommé par l’haïtien. Nous devons nous rappeler de l’affaire du jeune haïtien Johnny JEAN, déshumanisé par des soldats UN et tant d’autres dans le nord et l’Artibonite. Les contentieux historiques, politiques et sociaux-économiques entre ces deux peuples ne sont pas vidés, voire pour accepter une symbiose du peuple haïtien avec des militaires dominicains. Au moindre AK-100, kafouyay pral pete. Donc, des moindres faits et gestes des haïtiens dans ces zones dites diplomatiques militarisées, déclencheront cette poudrière de guerre et de soulèvement apportée sur notre sol.

Yon kalot Marasa pou yon soulèvement national….

A la veille de la date de l’assassinat de notre fondateur national Jean Jacques Dessalines, les Dominicains semblent vouloir nous montrer que nous ne cessons d’avoir le sang de ce héros coulant dans l’âme nationale, que la notion d’Etat-Nation haitienne ne représente rien à leurs yeux. Ils nous frappent en pleine figure et foulent aux pieds les prouesses des Héros. Et, quand nous parlons de nous, comprenons qu’il faut compter d’abord et surtout les élites politiques et économiques qui ont trahi notre indépendance, ces mêmes politiciens sclérosés, obscurantistes qui ont déshumanisés les masses des quartiers défavorisés jusqu’à les reléguer dans les zones dites de non droit. Ces masses, cette couche toujours victime des politiques antinationales des dirigeants corrompus et restavèk, connus sur les 30 dernières années.

Kalòt sa a ap fè mal anpil….

Comme pour répéter Dessalines et, Suite à cette gifle que les Dominicains viennent de foutre au peuple haitien que : Si les citoyens ne se soulèvent pas, c’est qu’ils ne sont pas des Hommes. Toutes les provisions constitutionnelles sont déjà disponibles pour juger les menteurs, les traîtres et les complices. Que le peuple pousse les parlementaires encore vertébrés de cette législature à faire son travail et tracer cet exemple à jamais. Du sol plus de traitres et soyons y seuls maitres !!! Le plan consiste à identifier les combattants INDIGNES et REVOLTES, les former et les engager au combat.

Ainsi donc, nous les citoyens et citoyennes de la communauté INDIGNEE, demandent aux frères et sœurs haïtiens de quelque soit leur appartenance économique, quelque soit leurs Chapelles politique et religieuse, quelque soit leur teint ou leur richesse, quelque soit le degré de leur diplôme, pit kou mawon zannanna kou pengwen, nous devons déclarer un NON.

  • NON à toute forme d’arnaque diplomatique en vue de justifier le projet impérialiste de mise à genoux de la Nation haïtienne dans sa logique de contrôle de la zone;
  • NON à toute forme de manipulation de la conscience des citoyens à gober les régurgitations d’hier et accepter les salamis dominicains;
  • NON à cette planification du suicide de la Nation haïtienne par les conzés du terroir impliqués dans la destruction de l’imaginaire et du sens du collectif haïtien, socle essentiel de l’union et de la fraternité entre ceux et celles du terroir et de l’extérieur;
  • NON à la chasse de la jeunesse et des matières grises du pays au profit des projets de peuplement et des mains d’œuvres gratuites, faciles et désespérées. Nous avons besoin de reconstruire l’espoir et reconquérir cette force vivace pour un projet de développement du pays selon le choix et le modèle que les Haïtiens eux-mêmes auront délibérément choisi;
  • NON à toute aide colonialiste, NON à toute aide ne respectant pas la dignite du peuple haitien, NON a toute aide qui ne se base sur la transparence et la participation des communautés affectées, NON à toutes semences dont la finalité consiste à détruire et rendre infertile nos sols. NON à toutes tentatives de destruction de la production nationale agricole au profit du Pèpè.

Il faut dire NON, et absolument, NON. Mais, pour que ce NON s’impose, nous recherchons de vrais Indignés, de fervents Révoltés et des rebelles responsables qui s’engageront à convertir la conscience des masses paysannes et populaires en force sociale capable d’imposer ce NON.

Pawòl la di : Sot ki bay, enbesil ki pa pran….Ayisyen pa ka sòt et pap janm sòt…

Ghemps DESAUGUSTE, Citoyen Indigné & Engagé

Email : ghedsfans@yahoo.fr

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