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DÉCLARATION DES GENS DU NOUVEAU-BRUNSWICK SUR LE GAZ DE SCHISTE ET L’ÉNERGIE RENOUVELABLE

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ATTENDU QUE

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a accordé, gratuitement et sans consultation publique,et avant d’en avoir obtenu le consentement des Premières Nations, des licences permettant l’exploration du gaz de schiste sur 1,5 millions d’hectares de terres de la province, contrevenant ainsi à la Déclaration de 2007 des Nations Unies sur les  droits des peuples autochtones; et

Le taux de rupture de tubage des puits, au cours de deux décennies, s’est situé entre 2 et 8 %,  atteignant même 50 %,  l’extraction du gaz de schiste par la méthode de la fracturation hydraulique constitue un risque inacceptable pour les puits d’eau potable, la couche aquifère, les lacs et cours d’eau, sans compter que cette industrie consomme des millions de gallons d’eau douce transformée en un produit résiduaire devant être traité avant d’être rejeté dans le milieu naturel; et

Le processus de fracturation utilisé par l’industrie du gaz de schiste libère des fluides toxiques tels que du benzène, du carburant diésel, du kérosène, de la naphtalène et de l’antigel qui s’infiltrent dans l’eau par des fuites et des déversements et dans l’air par des émissions fugitives et la ventilation, mettant ainsi en péril les résidents de la province,les animaux d’élevage et les espèces sauvages, ainsi qu’une agriculture et des bassins hydrologiques essentiels; et

Les collectivités où des activités de fracturation hydraulique ont eu lieu ont eu à faire face à     des explosions, des incendies, des déversements, de la contamination de cours d’eau et de puits, ce qui a causé un risque accru pour les services d’incendie composés de bénévoles, les fournisseurs de soins de santé et de services de mesures d’urgence; et

L’extraction du gaz de schiste à grande échelle et la mise en place des infrastructuresnécessaires à son activité -routes, plateformes de forage, canalisations, stations de compression - de même que la circulation d’équipement lourd, entraînant bruit, poussière et émissions, affectera la valeur des propriétés et augmentera le fardeau fiscal des Néo-Brunswickois, eux  qui n’auront pourtant pas consenti aux activités de cette industrie;

ET ATTENDU QUE

En 2011, environ 20 000 Néo-Brunswickois ont signé une pétition demandant de bannir  l’octroi de permis pour l’extraction du gaz de schiste et l’extraction du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick;

En novembre 2011, un sondage de CBC auprès de 1 800 Néo-Brunswickois indiquait que pour 80 % des répondants, les questions environnementales étaient plus importantes que les revenus que pourrait générer la fracturation hydraulique,que 74 % souhaitaient qu’on mette fin à l’exploration par fracturation hydraulique et que 61 % désiraient que la fracturation hydraulique soit interdite;

Le rapport de M. Louis LaPierre (Ph.D.) publié en octobre 2012, La voie de l’avenir,  ne reflète pas la volonté des gens telle qu’ils l’ont exprimée lors des assemblées publiques tenues en 2012  et que de plus, ces assemblées publiques n’ont pas fourni à M. LaPierre de preuves pour appuyer une opinion, à savoir si un moratoire sur le développement du gaz de schiste était justifié ou non;

Le rapport de la DreEilishCleary publié en septembre 2012 et intitulé Recommandations du médecin-hygiéniste en chef sur l’exploitation du gaz de schiste au Nouveau-Brunswickmentionne les paramètres nombreux et coûteux qui doivent être mis en place pour évaluer les impacts de la fracturation hydraulique sur la santé humaine avant que toute activité de fracturation n’ait lieu;

Le Nouveau-Brunswick ne s’est pas doté d’une Charte des droits environnementaux qui reconnaîtrait l’eau comme un droit fondamental et garantirait à ses citoyens et à ceux des Premières Nations le droit à un environnement sain, comprenant de l’eau propre, de l’air pur et des sols non contaminés.

Les prévisions de l’industrie du gaz de schiste par rapport aux emplois susceptibles d’être créés se sont avérées en général exagérées ailleurs, par exemple au Texas et que, de plus, les Néo-Brunswickois en général ne possèdent pas les habiletés et compétences recherchées par cette industrie, ce qui les confine à des emplois non spécialisés sur les sites de gaz de schiste;

ET SACHANT

Qu’à la suite des objections émises par les populations, surtout par celles les plus directement touchées, la fracturation hydraulique a été bannie ou interdite dans plusieurs endroits dans le monde, avant tout à cause des son impact sur l’eau; et

Que pour mettre en place les infrastructures nécessaires à cette industrie, il faudra procéder à des coupes à blanc, s’accommoder de la pollution par le bruit, incessant, et la lumière, qu’il y aura une augmentation de la circulation de camions et que des changements modifieront notre paysage à tout jamais, et que tout cela est incompatible avec des industries existantes comme la foresterie, la pêche, l’embauche de guides, l’agriculture, le tourisme, les activités récréatives qui toutes contribuent à l’économie du Nouveau-Brunswick; et

Que des ressources qui pourraient être affectées au développement d’énergiesnon polluantes et renouvelables,comme l’énergie solaire, éolienne, géothermique, microcentrale hydrauliqueet autres ressources non destructives, seront utilisées pour se lancer dans l’extraction du gaz naturel – un combustible fossile qui contribue au réchauffement climatique –pour le libérer du shale dans lequel il est emprisonné; et

Que des rencontres privées entre le gouvernement et des groupes de l’industrie, défrayées par les contribuables, telles que la Conférence Exploration et exploitation minière et pétrolière au Nouveau-Brunswick 2012 qui a eu lieu à Fredericton du 4 au 6 novembre 2012, ont pour effet de décourager les Néo-Brunswickoisde s’exprimer contre le développement du combustible fossile et d’empêcher d’autres solutions de se développer et de se réaliser.


NOUS, LES SOUSSIGNÉS, DEMANDONS RESPECTUEUSEMENT

Que le gouvernement du Nouveau-Brunswick entreprenne dès aujourd’hui un programme de réorientation destiné à réduire la consommation totale d’énergie, à promouvoir l’efficacité énergétique et à choisir des sources d’énergie renouvelables de préférence à des sources épuisables, et ce, en transférant toutes les subventions du charbon aux ressources durables et renouvelables, et en les augmentant; et

Que la production et la livraison de l’énergie soient repensées de manière à répondre aux besoins de la population du Nouveau-Brunswick, et non pour que notre énergie soit exportée ou gérée par des intérêts transnationaux ou contrôlée par la consommation industrielle, et

Que l’on favorise des solutions de rechange durables, à plus petite échelle et provenant d’ici. Ce revirement exige d’interdire immédiatement tout forage de schiste et en général d’interdire l’extraction des hydrocarbures par des méthodes non éprouvées qui présentent trop de risques pour l’environnement et la santé; et

Que le gouvernement engage un dialogue sérieux et constructif avec les intervenants sociaux et environnementaux afin de dresser une liste de toutes les possibilités à exploiter, en tenant compte de la dette et du déficit de la province, afin d’éliminer une fois pour toutes le gaz de schiste comme unique solution; et

Que le gouvernement accepte que la population du Nouveau-Brunswick exerce son droit  à la désobéissance civile pour s’opposer à la destruction de son environnement, et pour protéger ses moyens de survie, sa qualité de vie et sa santé; et

Que le gouvernement donne la priorité à l’adoption d’une déclaration des droits environnementaux, enchâssant ainsi les droits des citoyens à de l’air pur,  à de l’eau propre et à des terres non contaminées, pour le bien des générations actuelles et futures.

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