25 January in Paris 0

Cessation de toute forme de violence à l'encontre des manifestants pacifiques en Egypte, et la garantie de leur protection

58 people have signed this petition. Add your name now!
25 January in Paris 0 Comments
58 people have signed. Add your voice!
1%
Maxine K. signed just now
Adam B. signed just now


Cessation de toute forme de violence à l'encontre des manifestants pacifiques en Egypte, et la garantie de leur protection

Depuis la révolution du 25 janvier 2011, les manifestants pacifiques sont victimes de deux formes de violence : 1) celle exercée directement par les autorités représentant l'Etat, et 2) celle exercée par des civils sévissant dans l'impunité, voire même sur instructions du pouvoir en place.

La première est inacceptable car elle est une atteinte directe au droit de manifester pacifiquement. La seconde est criminelle car c'est une grave carence de l'Etat dans sa mission essentielle de protection de la population, et une incitation directe à la guerre civile.

1) Nous dénonçons la violence directe de l'Etat à l'encontre des manifestants pacifiques

Nous dénonçons la violence exercée directement par les autorités militaires et policières de l'Etat à l'encontre des manifestants pacifiques. A titre d'exemples :

  • la dispersion par la force des « sit in » et des manifestations ouvrières qui ont succédé le départ de Moubarak ;
  • l'arrestation des manifestants et grévistes, et leur comparution devant des tribunaux militaires l'utilisation d'armes à feu à l'encontre des manifestants pacifiques ;
  • la destruction des tentes des manifestants à la place Tahrir et dans d'autres lieux ;
  • le blocage répété de la place Tahrir afin d'empêcher l'accès des renforts et secours des manifestants ;
  • les responsables de prison ont fait subir, par la force et la contrainte, des tests de virginité aux jeunes filles arrêtées lors de la dispersion armée de la place Tahrir, le 9 mars 2011.
  • les revendications salariales ont été aussi réprimées avec violence par le Conseil Suprême  des Forces Armées. Le 7 avril 2011: le « sit in » des ouvriers de l'usine de textile de Chébine, qui avait débuté le 16 février, a été encerclé par les chars et bataillons du Conseil Suprême des Forces Armées ;
  • le 9 octobre 2011 : lors de l'occupation pacifique par les manifestants de la place Maspero, le pays a déploré la perte de 28 personnes, tuées par balles ou écrasées sous les chars militaires, et 321 blessés.
  • le 19 novembre 2011 : rue Mohamed Mahmoud, la police a tiré à balles réelles sur les manifestants pacifiques, les as passé à tabac, et à utilisé des gaz lacrymogènes interdits sur le plan international. Nous avons déploré un grand nombre de morts et de blessés parmi les manifestants, dont beaucoup ont perdu l'usage d'au moins un œil.
  • le 16 décembre 2001 : la police militaire a dispersé sauvagement une occupation pacifique devant le Conseil des Ministres.

Le bilan est épouvantable : depuis le 11 février 2011, on dénombre plus de 400 morts parmi les manifestants pacifiques, 5 000 blessés dont plus de 150 ont perdu au moins un œil, 15 000 prisonniers incarcérés dans les geôles militaires après comparution devant des tribunaux militaires.

2) Nous dénonçons la violence indirecte de l'Etat, exercée par des intermédiaires privés à l'encontre des manifestants pacifiques.

Le recours à des personnes privées pour commettre des actes de violence à l'encontre des manifestants s'est produit pour la première fois le 2 février 2011, lors de la « bataille du chameau », diffusée par les télévisions du monde entier. Jusqu'à présent les interrogations persistent : comment des civils à dos de chameaux et de chevaux, munis d'armes blanches et d'armes à feu, ont-il pu investir le centre-ville du Caire, en échappant à la vigilance des chars et véhicules militaires qui sillonnent la ville ?

Pourtant par la suite, ces attaques se sont renouvelées :
  • le 23 juillet 2011 à Abasseya, où les manifestants exigeaient que les civils ne soient plus traduits devant les tribunaux militaires. Surpris par des assaillants en tenue civile, plusieurs manifestants ont été tués ou blessés.
  • Le 2 mai 2012, le massacre de « Abessa 2 » s'est produit dans les mêmes circonstances, sous le regard impassible des autorités qui n'ont pas assuré la sécurité des manifestants, ni facilité le transport des blessés vers les hôpitaux. Si incertain qu'il soit, le bilan provisoire est tragique : 7 morts selon le ministère de la Santé, 11 selon le ministère de l'Intérieur, 20 selon les médecins bénévoles auprès des manifestants. La plupart des victimes a trouvé la mort par balle, quelques unes par égorgement. Les forces de l'ordre n'ont pas protégé les manifestants contre leurs agresseurs en tenue civile.

En grand nombre, les mouvements de la société civile, les associations de défense des droits de l'homme, les organisations de défense des droits des manifestants  ainsi que le groupe activiste de la campagne « Non aux comparutions des civils devant les tribunaux militaires », ont exprimé leur indignation.

Pour toutes ces raisons, les signataires de la présente pétition exigent :
1- La cessation de toute forme de violence contre les manifestants pacifiques en Egypte par le Conseil Suprême des Forces armées ;

2- La protection des manifestants pacifiques contre leurs agresseurs en tenue de civil, par le  Conseil Suprême des Forces armées ;

3- La non-comparution des civils devant les tribunaux militaires : que les personnes sur le point de comparaître devant un tribunal militaire soient orientées devant des tribunaux civils, et que les personnes déjà jugées par un tribunal militaire soient re-jugées par des tribunaux civils.





Links


Share for Success

Comment

58

Signatures