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1060 contre les violences policières | 1060 tegen politie geweld | 1060 against police violence

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[Nederlands onderaan/ English below]

Nous, habitant.e.s de la commune de Saint Gilles, exprimons notre soutien à l'interpellation citoyenne qui a été soumis au conseil communal de Saint Gilles en vue de sa réunion du 25 juin 2020.

Nous demandons au conseil communal, aux échevin.e.s et au bourgmestre d'accroître leur examen critique du travail de la police dans la commune et de mettre fin à l'harcèlement et à la violence de la police, en particulier contre les communautés racialisées.

NL

Wij, inwoners van Gemeente Sint-Gillis, betuigen onze steun aan de burgerinterpellatie die aan de gemeenteraad van Sint-Gillis werd voorgelegd met het oog op zijn vergadering van 25 juni 2020.

Wij eisen dat de gemeenteraad, de schepenen en de burgemeester het politiewerk in de gemeente kritischer gaan bekijken en een einde maken aan intimidatie en geweld van de politie, die vooral tegen geracialiseerde gemeenschappen gericht is.

ENG

We, residents of Saint Gilles commune, express our support to the citizens’ appeal that was submitted to the Saint Gilles council towards its meeting on June 25th, 2020.

We demand that the council, the council ministers and the mayor will increase their critical scrutiny of the police work in the commune, and put an end to police harassment and violence, which is particularly directed against racialized communities.

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INTERPELLATION CITOYENNE DU CONSEIL COMMUNAL DE SAINT-GILLES

Nous, citoyens et citoyennes soussignés, souhaitons interpeller le Conseil communal. Nous nous adressons au Bourgmestre, aux Conseillers communaux et aux représentants de la commune dans le Conseil de Police.

Notre demande d’interpellation est suscitée entre autres par le comportement de la police le 1er mai à la Rue de Monténégro et le 5 mai dernier sur la place Bethlehem qui ont tous deux abouti à des altercations entre des habitants et la police. Mais il y a eu encore pire ! Sur les images choquantes qui ont circulé dans les médias, deux policiers arrêtent deux enfants sidérés de 11 et de 13 ans, l’un en menottes. Monsieur le Bourgmestre vous avez à juste titre condamné ce comportement inadmissible des policiers.

Depuis l’instauration des pouvoirs spéciaux pour contenir l’épidémie corona, la police a dû faire respecter les mesures sanitaires. Et cela en particulier dans nos quartiers densément peuplés, aux logements peu spacieux, quasiment sans espaces publics dignes de ce nom pour se ressourcer. Ici le confinement a pesé plus qu’ailleurs.

Or c’est justement dans les quartiers populaires que vivent de nombreux “Héros Corona”. Ce sont eux qui ont fait tourner notre société pendant le confinement. Ils ont continué à travailler pour assurer les activités de première nécessité.

Les agissements de la police anéantissent les efforts de cohésion sociale menés depuis de longues années par la commune que ce soit au niveau de l'enseignement, du CPAS, des éducateurs de rue, du tissu associatif local. Nous sommes fiers de ces traditions solidaires et démocratiques, nous voulons les sauvegarder. Ceci implique des services publics au service du peuple et notamment des services de sécurité au service du peuple, des agents publics qui n’agissent pas à leur propre guise et font ce qu’ils veulent sans notion d’intérêt général et sans respect pour les plus démunis dans la société.

Nos droits fondamentaux sont garantis par la Constitution. Ils doivent être sauvegardés, y compris dans cette période de pouvoirs spéciaux. C’est votre devoir, vous, élus du peuple, à garantir nos droits fondamentaux. Et il est de notre devoir de vous aider à y parvenir, avec toute notre âme. La force publique est une prérogative et une responsabilité du Bourgmestre et du Conseil de Police. Le fonctionnement de la police ne peut être sujet à des interprétations arbitraires.

Déjà en 2017 le "Collectif des Madre” a mis le doigt dans la plaie. Si on avait tenu compte de ces critiques et de ces propositions, probablement certains problèmes auraient pu être évités pendant cette crise sanitaire. Depuis 2018, le Collectif Des Madré se mobilise contre les abus policiers dans notre commune. Il y a déjà eu trois interpellations à ce sujet.

Les demandes d’alors sont plus que jamais d’actualité :

1. L’accord de majorité de 2018 prévoit une évaluation indépendante de la brigade UNEUS. Un budget a même été dégagé à ce but. Reste à savoir : Qui va faire cette évaluation indépendante, quand et selon quelles modalités ?

2. La formation initiale et continue des policiers doit être revue : sur quels critères les policiers d’UNEUS sont recrutés ; quelle est leur formation antiraciste ? Et sur les questions de la jeunesse ?

3. L’instauration de récépissés ; quelles autres mesures sont prévues pour renforcer le contrôle démocratique de la police ?

4. L’instauration d’un dialogue structuré entre tous les acteurs concernés, habitants et acteurs du terrain inclus, pour repenser ensemble la police de proximité. La prévention doit primer.

Que répondez-vous aux revendications du Collectif des Madré rappelées ci-dessus ?

Enfin, notons qu'un nombre impressionnant d’amendes administrative ont été infligées. Nous proposons que la commune annule ces amendes qui sont un fardeau financier énorme pour beaucoup de familles.

Après tant d’incidents il est impossible de ne pas prendre en main la question des violences policières. C’est devenu simplement une question de crédibilité démocratique et d’acceptation sociale. Il est hors de question que des policiers agissent à leur guise, d’une manière disproportionnée et dans un cadre opérationnel qui n’est pas clair et qui apparaît comme hors de tout contrôle politique et démocratique. C’est au bourgmestre, chef de la police, de maintenir le contrôle sur sa police.

Notre interpellation est accompagnée d’un dossier reprenant les différents abus policiers pendant la période de confinement synthétisées ci-dessus : nous n’avons pas le temps ici pour l’aborder en profondeur. Néanmoins nous avons quelques questions très précises :

  • En ce qui concerne les événements du 5 mai place Bethlehem : Est-ce-que des policiers ont oui ou non utilisé des munitions type flash-ball ? Est-il acceptable d’utiliser ce genre d’armes dans des circonstances pareilles ?
  • Le premier mai la police a fait des arrestations complètement arbitraires, des fouilles à nu dans le commissariat, n’a pas respecté les droits des gens arrêtés. Quelles mesures est que vous allez prendre pour éviter ça dans l’avenir ?

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