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Union européenne: Non à la reconnaissance des putschistes à Madagascar!

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Aujourd'hui, vendredi 3 juillet 2009, l'Union africaine prendra une résolution concernant la situation à Madagascar. Comme on pourrait s'y attendre, cette résolution ira certainement dans la logique de toutes les déclarations précédentes de cette Institution et des différentes organisations régionales d'Afrique australe, c'est à dire la confirmation de la non-reconnaissance du régime illégal, la HAT. En se fondant sur cette logique, l'Union européenne qui a convoqué pour le lundi 6 juillet 2009 ce régime illégal pour manquement à l'accord de Cotonou, ne pourra que suivre la ligne tracée par l'UA dont Madagascar se trouve dans la zone d'appartenance géographique et en est donc membre. L'accord de Cotonou est un acte de partenariat commercial entre l'Union européenne et les pays de l'ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) signé en l'an 2000 pour une durée de 20 ans mais stipulant une révision quinquennale et dont la première date de l'année 2005. Cet accord se base sur 5 piliers, auxquels ce régime HAT ne satisfait à aucun, à savoir : • la conformité avec la prescription de l'OMC (organisation mondiale du commerce) : ce régime ne respecte pas les règles les plus élémentaires préconisées par le commerce mondial. Les rackets, les vols et les destructions intentionnelles que font subir le CAPSAT et la milice d'Alain Ramaroson, membre de la HAT, bras armé de ce régime, sur des entreprises privées sont de notoriété publique. Ces exactions ne visent pas à l'installation d'une économie saine dans le pays. • aide non automatique : dépendance à la réalisation de performances politiques (réformes institutionnelles), utilisation de ressources, réduction de la pauvreté, mesures de développement durable. Là aussi, cette HAT a montré par la manière dont elle a pris le pouvoir, par un coup d'État, qu'elle n'est pas en mesure de satisfaire les exigences de cet accord. Comme toute la communauté internationale a assisté en direct la manière dont ce régime est monté au pouvoir, on peut d'ores et déjà affirmer qu'il n'est pas issu d'une consultation populaire et que les 18 millions de Malagasy ont subi un hold-up de leur choix lors des présidentielles de décembre 2006. Ceci est confirmé par le refus catégorique de ce régime de faire des élections dans les plus brefs délais. • lutte contre la pauvreté, objectif central de l'accord, mêle les dimensions politiques, économiques, sociales et culturelles. Les vols et incendies perpétrés dans les entreprises agroalimentaires ont entraîné une pénurie des produits de premières nécessité, et ont dangereusement fait flamber les prix, rendant de plus en plus la population dans une paupérisation vertigineuse. A ceci se rajoutent les réquisitions arbitraires des biens et produits de ces entreprises, sans aucune forme légale et juridique : la réduction de la pauvreté, n'est et ne sera pas issue de ce régime, vus les manières dont il use et abuse de son pouvoir illégitime. • les populations concernées doivent être informées et consultées afin d’accroître la participation des acteurs économiques, sociaux et associatifs locaux à la mise en œuvre des projets. Les vols perpétrés par les militaires mutins de la HAT dans les banques centrales aussi bien à Antananarivo que dans les Régions, et dont les journaux ont fait leurs unes à plusieurs reprises, se rajoutent au caractère illicite de ce régime et n’incitent pas à la création d’entreprise et à une concurrence équitable. • des procédures sont instituées en cas de violation des droits de l’Homme ou de corruption, notamment la suspension de l’aide. Les exactions subies par toutes formes d'opposition à ce régime illégal depuis le 17 mars 2009 montrent que les droits de l'Homme ont régressé dans le pays. À commencer par le jour du coup d'État où on a vu les représentants de la communauté internationale agressés verbalement et menacés par des armes à feu par les militaires mutins de Andry Rajoelina ; en passant par les manifestants pacifiques tués à balles réelles et les arrestations arbitraires du Premier Ministre légal et ses ministres ; sans parler des journalistes emprisonnés pour «délit» de liberté d'information et d'expression, et les propos provocants envers les institutions internationales comme Amnesty International en les intimant vertement l'ordre de ne pas se mêler des «affaires» de ce régime et de son bras armé du CAPSAT. Ce pouvoir illégal de la HAT montre sans vergogne qu'il n'est pas digne de diriger un pays. La communauté internationale met le doigt dans un engrenage si elle s'évertue à chercher à négocier avec un régime aussi peu digne de confiance car il ne manquera pas tôt ou tard de jeter sur la communauté internationale la honte et la désapprobation de la population mondiale. Le coup d'État perpétré au Honduras cette semaine que la communauté internationale toute entière a condamné et exigé le retour du Président légal, élu démocratiquement, ne diffère en rien du coup d'État du 17 mars 2009 à Madagascar. Aussi, nous, membres du collectif des Gasy Tia Tanindrazana et de la diaspora épris de Justice et partisans du respect de la Légalité seule issue à un développement et une paix durables à Madagascar, nous demandons à l'Union européenne de ne pas reconnaître le régime de la HAT de Andry Rajoelina. Nous demandons l'appui des pays membres de l'Union européenne pour un retour dans les plus brefs délais de la Légalité constitutionnelle incarnée par le Président Ravalomanana, seul Président élu démocratiquement en décembre 2006. Fait à Paris, le 03 juillet 2009

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Le Collectif Gasy Tia Tanindrazana http://gasytiatanindrazana.free.fr
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