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Non à l'extradition au Rwanda de Claude Muhayimana

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PETITION : NON A L’EXTRADITION AU RWANDA DE
CLAUDE MUHAYIMANA

Le 29 mars 2012, accédant à la demande du gouvernement rwandais, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de ROUEN a émis un avis favorable à l’extradition au Rwanda de Claude MUHAYIMANA, citoyen Français d’origine rwandaise et employé à la mairie de Rouen depuis cinq ans. Il s’est immédiatement pourvu en cassation. L’affaire Claude MUHAYIMANA peut se décliner en trois actes :

Acte 1 : fin 1994, Claude MUHAYIMANA est employé chez CARITAS, agence de KIBUYE, sa région natale. Quelques mois auparavant, il y avait fourni une aide précieuse à l’Opération Turquoise, une mission militaire organisée par la France pour mettre fin au génocide, sur décision des Nations-Unies. Il avait été recommandé par l’abbé KAYIRANGA au colonel Patrice SARTRE, commandant du régiment, qui cherchait un collaborateur rwandais exempt de tout soupçon dans les massacres de KIBUYE. L’abbé, qui connaissait Claude MUHAYIMANA de longue date, habitait de surcroît à une cinquantaine de mètres de sa résidence. Après la mission Turquoise, vint l’opération de vengeance du nouveau régime tutsi, pressé de régler des comptes avec la France accusée d’avoir soutenu le régime hutu renversé. Il est demandé à cet effet à Claude MUHAYIMANA de signer des déclarations fabriquées aux fins d’accabler la France. Il refuse, ce qui lui vaut d’être jeté en prison. Libéré trois mois plus tard, il se voit contraint de quitter le pays.

Acte 2 : fin 2001, arrivée en France de Claude MUHAYIMANA, après des années de chemin de croix dans différents pays africains. Parmi les bienfaiteurs l’ayant aidé dans sa fuite, figurent des enquêteurs du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, agence des Nations-Unies créée pour réprimer le génocide rwandais. Mais les persécuteurs ne tardent pas à retrouver sa trace. Des individus ou organisations qui cachent souvent leur accointance avec le régime dictatorial de Kigali sous le couvert de la mission de traquer des génocidaires. Ces relais multiplient les messages l’exhortant à collaborer à la machination contre la France. Claude MUHAYIMANA résiste malgré de nombreuses actions de déstabilisation. Et, comble du désespoir, sa demande de statut de réfugié est refusée. Interpellé par le risque d’expulsion d’un homme qu’il sait innocent, Patrice SARTRE, devenu général, écrit aux autorités administratives françaises. Extrait de sa lettre : « Cet homme était en 1994 dans une situation difficile car les extrémistes hutus lui reprochaient d’avoir épousé une Tutsi. C’est ce mariage mixte qui faisait toute sa crédibilité dans la tâche délicate que je lui avais confiée. Il est aujourd’hui dans un danger potentiellement mortel car les Tutsi désormais au pouvoir lui reprochent d’avoir coopéré avec moi -c’est-à-dire avec la France, soutien des Hutu. Il est en danger de mort car la France qu’il a servie, s’apprête à le renvoyer chez ceux qui justement lui reprochent l’avoir servie. Vous comprendrez bien que je serais rongé de remords s’il devait être emprisonné ou tué pour m’avoir aidé à remplir ma mission. Je vous serais reconnaissant de tout mettre en œuvre pour éviter à cet homme un sort injuste et qui nous déshonorerait. »

Acte 3 : Claude MUHAYIMANA, qui a entretemps obtenu la naturalisation française (2010), est bien intégré en France. Il milite au sein d’organisations diverses, dont Rwanda National Congress (RNC), une formation politique de l’opposition rwandaise en exil. Il participe à des actions de protestations contre plusieurs personnalités politiques de son pays d’origine : Jacques KABALE, l’ambassadeur du Rwanda à Paris (mai 2011) ; la ministre Aloysia INYUMBA (août 2011), le président rwandais Paul KAGAME (septembre 2011). Surgit alors, en décembre 2011, et comme par hasard, le mandat d’arrêt international émis par le gouvernement rwandais et valant demande d’extradition.

L’accusé et plusieurs témoins déclarent que bon nombre de faits lui reprochés se sont produits durant sa mission de travail, à plusieurs centaines de kilomètres de KIBUYE. De retour de mission, Claude MUHAYIMANA a plutôt surmonté sa propre peur et aidé des Tutsi menacés à fuir au Zaïre, à bord de pirogues qu’il avait achetées à cet effet.

La motivation politique dudit mandat nous semblant donc évidente, nous, signataires de la présente pétition, exprimons notre opposition à l’extradition de cet homme intègre qui déshonorerait la France.

 

 















































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