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Dangers et exigences de la situation sociale

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Durant les quelques mois passés, un groupe de personnalités indépendantes s’est déterminé à examiner la situation générale du pays en toute objectivité. Deux lettres ont ainsi été adressées à l’opinion publique tunisienne ; voici aujourd’hui le texte de la troisième lettre qui aborde plutôt les aspects sociaux.

En espérant une large diffusion et la signature de la pétition.

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 Au cours des deux derniers mois, des citoyens indépendants ont tenté de brosser le tableau de la situation politique et économique du pays, et il leur est apparu que le fait social n’était pas moins important et très délicat mais n’a guère été traité de manière approfondie malgré ses multiples implications et symptômes qui se sont exacerbés après la révolution, menaçant la paix sociale. Cette question exige de tous un nouveau pacte social régissant la relation entre l’Etat et la société en vue d’un consensus et pour maintenir un certain équilibre des relations entre toutes ses composantes.

L’aggravation des problèmes sociaux menace à long terme la révolution tunisienne ; de fait, le vide politique et social conduit fatalement à la corruption sous toutes ses formes, notamment une crise des valeurs au sein de la société au niveau éducatif, moral, psychologique, qui ne peut qu’accroitre les difficultés dans un pays en grand besoin de facteurs d’immunité, de solidarité, afin de préserver sa liberté, son élan et sa créativité. Au vu de ce constat de la réalité sociale, nous nous devons de prendre la mesure de cette question sociale en tenant compte des deux éléments essentiels suivants :

-         La corrélation organique entre le fait social et le fait politique, au même titre que le rapport qui lie la réalisation des objectifs de la révolution à une politique sociale efficace favorisant la jeunesse, capable d’aller vers le meilleur et de proposer des solutions adéquates.

-         Prendre garde à ne pas employer la religion à des fins politiques ou la mêler à des luttes politiciennes au risque de devenir un facteur de conflit et de déclin bien loin de ce qu’elle devrait être, un élément de cohabitation et de progrès.

Partant de ces principes, il est nécessaire que le fait culturel, indissociable de la lutte nationale, incarne un rôle direct et nouveau centré sur les valeurs de la révolution, ce qui exige de :

1.      Etablir des mécanismes politiques nouveaux qui sachent écouter et répondre aux aspirations de la jeunesse par esprit de fidélité à tous ceux qui se sont sacrifiés et qui voulaient réaliser les objectifs de la révolution en commençant par l’emploi des jeunes et le respect de leur personnalité.

2.      Elaborer un plan de travail, des programmes d’information à travers les médias audiovisuels, organiser des tribunes de dialogue religieux, culturel, qui diffuseraient et approfondiraient ces aspects de la civilisation et agiraient sur nos manières de penser et nos attitudes…

3.      Encourager les centres de recherches dans toutes les spécialisations liées à la jeunesse à mener des études de terrain pour mieux cerner la réalité des jeunes de ce pays et ouvrir des perspectives d’avenir…

4.      Mettre en œuvre des dispositifs sociaux et juridiques pour parer aux nouveaux fléaux comme la consommation des drogues chez les jeunes élèves qui atteint les 40%. Garantir le développent juste et équitable dans toutes les régions du pays et endiguer la pauvreté et la marginalisation en fournissant les crédits nécessaires.

Tunis, lundi 11 mars 2013    

Les signatures du texte sont Mustapha Kamel Nabli, Abdeljélil Temimi, Tahar Boussemma, Abdellatif Fourati, Mohamed Haddad, , Slaheddine Jourchi, Hmida Enneifer et Moncef Ouannes.

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