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Par mesure préventive, nous venons partager avec vous une rumeur persistante concernant une nouvelle diminution de la présence canadienne sur le continent africain. En effet, cette rumeur veut que quatre ambassades du Canada soient fermées dans un avenir proche. On cite notamment les ambassades au Cameroun et en Tunisie. Interrogé à la Chambre des communes, le 26 octobre dernier, le Ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, n’a pas voulu confirmer ou nier la possibilité de fermetures d’ambassades canadiennes en Afrique. Plus d’un observateur a vu dans cette réponse un aveu que le temps confirmerait ces fermetures. Depuis 40 ans, le Canada a développé avec constance et intelligence une relation de qualité avec la quasi-totalité des pays du continent. Ce dernier et le Canada ont tiré d‘incontestables bénéfices de cette relation dont les effets notamment sur la gouvernance commencent à produire de vrais effets. Dans la même période, un grand nombre de nos sociétés ont investi capitaux, expertises et réputation dans toutes les régions du continent. Enfin, nos ONG ont développé une vraie présence sur le continent. Au moment où toutes les puissances émergentes ou anciennes réévaluent à la hausse leurs rapports à l’Afrique, le gouvernement fédéral choisit de dissiper le capital de sympathie, de connaissance, de réseaux construits entre les Canadiens et les Africains en raréfiant les rapports officiels entre le Canada et les pays du continent, plus d’un pays sur quatre dans le monde. Il choisit de plus de mettre en retrait les Canadiens des développements majeurs que tous envisagent concernant l’avenir prévisible du continent. La fermeture d’ambassades viendrait conforter le sentiment de nombreux Africains voulant que le Canada se détourne d’eux et considère le continent comme une partie négligeable de la communauté internationale.

À titre d’organisations actives sur le continent et convaincues de l’importance de la présence de représentations diplomatiques canadiennes en Afrique, nous sommes très inquiètes des coûts éventuels de cette politique pour le pays, sa diplomatie, son économie et plus généralement sa place dans les affaires du monde. En conséquence, nous pensons que tous ceux et celles qui s’intéressent à la relation Canada Afrique doivent se manifester et faire savoir à leur député et au gouvernement fédéral qu’il nous est inacceptable que soit, à nouveau, réduite notre présence sur le continent. SIGNÉ PAR: Le Collectif des Organisations et Sociétés Canadiennes Actives en Afrique
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